Il semblerait que 2022 apparaisse comme une année charnière pour la mobilité douce. Une refonte de la politique publique vis-à-vis des vélos et en particulier des deux roues à assistance électrique est également attendue.
Le VAE, la mobilité douce qui prend de l’ampleur
L’essor de 29% des ventes de vélos à assistance électrique témoigne de la volonté des citadins français de changer leur mode de déplacement en optant pour un objet plus petit, léger et compact. Il est aussi plus rapide et efficace que les autres moyens de transports, sans omettre qu’il est bon pour la santé et l’écologie.
Effectivement, le deux roues a plus que jamais le vent en poupe à Paris. Boosté par la pandémie de coronavirus, et les restrictions sanitaires de ces derniers mois, le VAE pourrait bien être le grand gagnant des différents modes de mobilités douces. Ce dernier s’est révélé comme une alternative à des transports en commun souvent bondés, en proie à des retards/grèves… La crise sanitaire a accéléré ce processus en permettant aux Parisiens d’utiliser les « coronapistes ». Surtout, en vous déplaçant à vélo, vous permettez de désengorger les trains/métros et vous circulez à l’air libre ! Voilà qui est plus agréable non ?
En tout cas, tous les autres moyens de transports sont de plus en plus relégués à un choix de mobilité d’appoint/secondaire. Effectivement, beaucoup de travailleurs citadins se sont tournés vers la mobilité vélo électrique et en ont fait leur choix numéro 1.
Les nouvelles voies devenant pérennes pourraient permettre à Paris de se lancer dans la compétition des villes les plus « bike-friendly ». Une compétition dans laquelle Copenhague est la mieux placée à ce jour.
Copenhague : la nouvelle capitale mondiale du vélo
Si Amsterdam possédait la réputation de capitale du vélo, ceci n’est plus d’actualité.
C’est bien Copenhague au Danemark qui fait dorénavant figure de modèle, inspirant les villes du Monde entier. À l’image de sa propre « ambassade du vélo », la Cycling Embassy of Denmark.
Les 400 kilomètres de pistes cyclables qu’offre la capitale danoise sont une aubaine pour les citadins. D’ailleurs, d’ici 2022, donc très prochainement, Copenhague comptabilisera 750 km de voies cyclables rapides !
Des aménagements et innovations qui favorisent cette mobilité douce
Dans la capitale danoise, tout est pensé et réuni pour que le cycliste se sente à l’aise et en sécurité :
– Gigantesques parkings dédiés aux deux roues
– Larges voies « Autoroutes pour vélos »
– Des feux de circulation adaptés à la vitesse des vélos
– Signalisation au sol et rampes pour poser le pied
Depuis 2014, une nouvelle voie réservée aux vélos, baptisée le « serpent cyclable », passe sur une passerelle. Perchée à sept mètres au-dessus de l’eau, celle-ci relie directement la gare à l’université ou le port au quartier branché de Vesterbro. Le trajet est quotidiennement emprunté par plus de 12 000 cyclistes. De plus, un système d’éclairage innovant a permis de réduire la facture énergétique de la ville de plus de 77%. En parallèle, ce dernier augmente également l’intensité de l’éclairage, rendant ainsi les cyclistes toujours plus visibles ! Pour une très grande partie d’entre eux, tous les autres moyens de transports sont relégués à un choix de mobilité d’appoint/secondaire.
Autant d’arguments qui font de la ville de la Petite Sirène, la ville idéale pour la petite reine !
Enfin, il faut savoir que pour les habitants de la périphérie de Copenhague, les transports intermodaux sont bel et bien une réalité, rendue possible puisqu’il est faisable et même assez aisé de transporter son vélo à l’intérieur des trains/bus/métros/taxis.
Au vu de l’exemple danois, le défi à relever est important pour Paris. Les autorités publiques mais aussi les habitants auront leur rôle à jouer dans cette occasion inédite d’accompagner la transition écologique.