Avec de nombreuses mesures pour encourager la pratique du cyclisme en France telles que les vélos en accès-libre, le gouvernement français veut aller plus loin. Le Plan Vélo devrait, d’ici 2024 faciliter l’utilisation de la bicyclette et encourager de nombreux français à l’utiliser au quotidien.
Le Plan Vélo en France
Comparée à ses voisins du Nord comme les Pays-Bas où 27% des trajets quotidiens se font en bicyclette. La France est en retard avec ses 3% de déplacements quotidiens à vélo. Il était encore possible d’observer que 10% des trajets totaux se faisaient à vélo en 1970. Dès 1960, la voiture a affirmé sa supériorité. Tout était fait pour la rendre pratique : voies sur berge, boulevard périphérique à Paris… Depuis, 70% des Français prennent leur voiture pour aller au travail. Une étude de l’INSEE révèle que 58% de ces trajets sont inférieurs à 1 km et les trois quarts (74%) sont inférieurs à 5. Pour aller à contre-courant de cette tendance, l’État a donc mis en place le Plan Vélo.
Le Plan Vélo a un objectif : multiplier par trois les déplacements quotidiens en bicyclette et atteindre les 10% des déplacements totaux en 2024. Présenté par le gouvernement français en septembre 2018, ce plan définit 25 mesures. Elles englobent la mobilité à vélo qui touchent aussi bien la sécurité que le développement du réseau routier.
Le vélo est bon pour la santé, bon pour l’environnement et aussi bon marché. pourquoi faire 1 km en dehors d’une ville en voiture alors qu’un vélo permettrait de se faufiler dans le trafic jusqu’au travail ? Encore plus avec un vélo à assistance électrique qui permet de rouler facilement et de prendre les collines avec un moindre effort !
Un plan financé par l’État
Le plan vélo, composé de 25 mesures devrait atteindre ses objectifs d’ici 2024. le tout sera accompagné d’une enveloppe de 350 millions d’euros sur sept ans (environ 50 millions par an). La part principale de cet argent ira dans la continuité des pistes cyclables. En particulier celles interrompues par des carrefours, voies ferrées, rocades ou des échangeurs. Cependant, ce ne sera qu’une contribution de l’État. Ce sont des travaux très coûteux et il ne pourra pas porter l’ensemble des coûts.
En plus de cela, des mesures pour la sécurité et l’apprentissage du vélo sont prévues : création de sas en amont des feux de circulation avec marquage au sol, double sens généralisé pour les voies à 50km/h communales et généralisation de l’apprentissage du vélo pour que tous les enfants sachent l’utiliser en 6e.
Ce plan répondra aussi à deux écueils qui sont souvent rédhibitoires : le vol et la difficulté de se garer. Pour pallier les vols, l’État imposera le marquage des vélos. Premièrement sur les neufs puis sur ceux d’occasion afin de constituer un fichier national pour procéder à des contrôles. Pour ce qui est des places pour se garer, l’État va demander à la SNCF de faire des aménagements. Des parkings sécurisés sont prévus mais les communes n’ont aucune obligation de le faire.
Dernière mesure phare, le forfait de mobilité durable de 400€ dans le privé et 200€ dans le public. À partir de 2020 il pourrait représenter un bon stimulus pour les salariés et fonctionnaires qui veulent se mettre au vélo ! En savoir plus sur les flottes de vélos électriques pour les entreprises.
Des situations variables dans le plan vélo
Tandis que certaines villes comme Bordeaux, Grenoble ou Strasbourg ont déjà atteint les 10% de cyclistes. D’autres villes en sont bien loin comme Marseille où seulement 1,5% des travailleurs utilisent la bicyclette.
C’est la première fois que l’État débloque une telle somme pour encourager le vélo, un signal fort. Il n’est, cependant, pas suffisant car l’enveloppe accordée n’est que de 0,7€ par an par habitant. Grenoble (4 millions par an), Nantes (8 millions par an) et Paris (25 millions par an) accordent chacune une somme bien supérieure à chacun de leurs administrés d’environ 10€. Les autorités locales sont donc en cœur de la transition en mobilité. Ils connaissent au mieux les habitudes et les attentes de leur administrés.
Cependant, la décision finale revient toujours à l’habitant qui peut décider de prendre le vélo ou la voiture.
Paris reste réticente
Bien que 90% de la mandature soit déjà écoulée, seulement 27% des pistes cyclables ont été aménagées en 2019. Cependant, au niveau du stationnement, les objectifs de 10 000 places construites sont atteints. Une seconde vague est prévue par la municipalité pour ces aménagements.
D’après un sondage IFOP/WWF France de juin 2018, 83% des français sont en faveur d’avoir une place plus importante pour le vélo en ville. Peut-être que ces individus passeront de l’autre côté de la barrière et enfourcheront une bicyclette.
Reste à voir si ce plan vélo pourra imposer le vélo en tant que moyen de transport de tous les jours.